Après cet article vous aurez les idées plus claires quant à la création d’un Café Racer. Dans la préparation d’un Café Racer, on retrouve trois éléments clés. Le poids, les équipements et la performance.
Le Café Racer est à la fois la moto et le motard. Né dans les années 60 à Londres au sein des groupes The Rockers et the Ton Up Club, dans un monde où la sportive n’existait pas, les jeunes voulaient une moto rapide. Pour avoir une moto rapide, il fallait jouer sur le poids, sur l’aérodynamisme et sur la performance moteur. Le nom Café Racer vient de la Course de Café à Café et notamment le Ace Café de Londres. Maintenant, il existe quelques variantes. Notamment le Scrambler, qui est un Café Racer « Tout Terrain », le Brat ou encore le Tracker…
Comment fabriquer un café racer ?
Pour commencer, pour faire un café racer, on doit perdre du poids ! Un maximum de poids, quitte à devoir démarrer au kick ! Sans tomber dans cet extrême, perdre du poids va passer par enlever les carénages, modifier la boucle arrière, remplacer les pièces lourdes par des éléments plus légers…
Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’à poids équivalent, une masse suspendue est moins lourde qu’une masse non suspendue.
Une masse non suspendue est une masse se trouvant entre la suspension et la route. Réduire la masse non suspendue de 1 kg revient à réduire environ 7 kg de masse suspendue. Comment réduire les masses non suspendues ? Investir dans des jantes plus légères, des systèmes de freins plus légers, un changement de garde-boue, des pignons de chaîne plus légers également. La fourche inversée permet de réduire drastiquement le poids, les liquides n’étant plus en bas, mais se retrouvant en haut de la fourche, ils deviennent suspendus.
Dans les masses suspendues, vous enlevez ce qui est inutile selon vous. Selle bi-place, batterie, démarreur électrique, boite à air, pièces en acier … A la place, installez une selle café racer monoplace avec une réduction de la boucle arrière, une batterie lithium-ion ( parce que le kick c’est rigolo au début et seulement au début 😉 ), des filtres à air, un petit compteur, une ligne d’échappement et des pièces en aluminium.
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Après la perte de poids, on passe à la partie équipement pour avoir un look Café Racer. Dans cette partie on influence le style mais aussi la position du pilote. Un ou deux rétros adaptés (il faut rester un minimum dans la réglementation^^). Un phare café racer ou un feu avant tout en un. Pourquoi pas avec clignotants intégrés ! Une boucle arrière avec le feu arrière et les clignotants. Une paire de commandes reculées pour la position du pilote. Un guidon bracelet pour un vrai Café Racer couché sur la moto. Un guidon café racer peut être droit, pour réaliser un Scrambler par exemple. L’objectif est de faire monter la ligne esthétique de la moto. La majorité des motos a une ligne inclinée partant de la roue arrière et montant vers le guidon. Sur un café racer, on veut que cette ligne esthétique/visuelle soit horizontale, du guidon à la boucle de selle.
Avec cela, il faut garder le moins d’électronique possible. Le strict minimum ! De quoi alimenter l’éclairage, le compteur et le démarreur. Un boitier de commande Motogadget sera bien utile. Le boitier Mo Unit va fonctionner tel un cerveau. Toutes les actions électroniques liées à la moto passeront par lui. Lors de votre démontage de la moto, marquez vos fils pour vous y retrouver au moment de réaliser la (pénible) tâche du remontage électrique et électronique. Lien vers nos articles Café Racer ICI
Enfin, la partie préparation/performance. Même si votre base peut facilement atteindre des vitesses susceptibles de vous faire perdre votre permis sur le champ, avec un café racer, on veut toujours plus de performance. 10 ou 20 chevaux gagnés ça change la donne. Pour les plus courageux, on peut ouvrir le moteur et modifier certaines pièces, améliorer les admissions etc. etc. Mais ce lancer là-dedans va revenir coûteux voir même très coûteux, au moindre problème.
Pour améliorer la puissance d’un moteur simplement, on va lui donner un esprit de sportif. Pour faire simple, plus un sportif a une VO2Max élevé (capacité d’absorption de l’Oxygène élevé) plus il va être performant. Le moteur c’est pareil ! En améliorant la quantité d’air absorbée par le moteur, on va améliorer son rendement. Le changement du système d’admission de l’air va donc améliorer les capacités de la moto. Attention ! Sur un modèle à carburateur, le changement de mélange air-essence implique de régler les carbus. Sur les modèles plus récents, sans carbus, un check de la partie électronique peut être parfois nécessaire.
La deuxième modification, en lien avec la première, a un rapport avec l’échappement des gaz. Une circulation plus efficace des gaz d’échappement libérera de la puissance. Changer de ligne permet également de gagner du poids, parfois beaucoup de poids. Cette modification a un lien avec l’entrée d’air car augmenter l’air en entrée, mais ne pas augmenter la capacité de sortie de l’air utilisé est un non-sens. Si on modifie l’entrée, il faut modifier la sortie. Vous pouvez acheter des lignes déjà toutes faites, ou bien faire une ligne sur mesure.
Maintenant que les grandes lignes ont été expliquées quant à la réalisation, à la création d’un café racer et que vous savez comment faire un café racer, Sport Classic va vous aider à trouver la bonne base pour un café racer.
Quelles bases pour un café racer ?
Toutes les motos peuvent constituer une base. Absolument toutes !! Mais il est vrai que l’on retrouve souvent les mêmes bases en café racer.
Pour faire un café racer 125 on retrouve régulièrement les petites japonaises des années 70-80. Chez Yamaha on retrouve la SR 125. Privilégiez les modèles après 92 (ils ont un frein à disque à l’avant). Malgré un moteur robuste, l’entretien peut avoir été mis complètement de côté. Chez Suzuki, la GN 125 sera faite pour vous ! Honda propose trois modèles : la CM, la CG et la CB 125. Les Honda ont bonne réputation pour un 125 café racer. Cependant, ce ne sont absolument pas les plus performantes, et leurs valeurs sont assez élevées.
Pour ce qui est des motos à centimètre cube plus élevé, on trouve de tout !!
Pour des bases chouettes, on peut se tourner vers une petite marque allemande, BMW. Chez BMW, on ne peut pas omettre les sempiternelles Bmw R80 et R100 que tous les préparateurs affectionnent et dont la Nine T est en quelque sorte l’héritage direct, mais aussi les Bmw K100 et K75 qui sont excellentes. Esthétiquement, on aime ou on déteste ce moteur en forme de glacière sur ces dernières. Ces 3 motos sont parfaites pour faire une BMW café racer, et la fiabilité de ces 2 moteurs et demi est excellente (2 moteurs et demi car la K75, c’est un moteur de K100 avec un cylindre en moins).
Pour rester en Europe, la Triumph Bonneville se prête extrêmement bien au jeu du café racer. Tout comme les V7 de Moto Guzzi.
Côté Nippon, on retrouve la Yamaha XS650, copie parfaite de la Bonneville. Les GS et les GSF de Suzuki, la mythique Bandit y compris. Les Honda CX, pour avoir une Guzzi japonaise, et les CB avec leurs robustesses légendaires. La CB 750 est une base très utilisée.
Pour réaliser des Scramblers, certains prennent une base de trail, du style Honda Dominator, Suzuki DR, ou Yamaha XT.
Pour nos jeunes permis, il est possible de faire un café racer A2.
Comme pour n’importe quelle moto, permis A2 = 35kw maximum. Un A2 café racer n’échappe pas à la règle. Nous avons fait une petite liste de motos sympathiques à modifier en café racer et disponible en A2. La Moto Guzzi V7 de première génération. La Suzuki Bandit GSF 600, et 500 GSE. La Kawasaki GPZ 500, l’ER 5 et l’ER6. La Honda CB 500 et enfin la Yamaha XT500. Toutes les pièces et accessoires dont vous avez besoins pour faire votre Café Racer sont ICI